L’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’est autosaisie le 29 mars 2017 afin d’évaluer les risques liés aux niveaux d’activité physique et de sédentarité des adultes de 18 à 64 ans, hors femmes enceintes et ménopausées, à partir des données recueillies en 2014-2015 de l’étude individuelle et nationale sur les consommations alimentaires Inca3.
Cette autosaisine s’inscrit dans la continuité du rapport de l’Anses publié en février 2016, intitulé « Actualisation des repères du PNNS – Révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité » (Anses 2016)
Au cours de ces dernières années, de nombreuses publications ont démontré que l’activité physique (AP) régulière est un facteur de santé à la fois en termes de prévention des principales maladies chroniques mais aussi dans le cadre de leur prise en charge. A l’inverse l’inactivité physique et les comportements sédentaires (temps éveillé passé assis) sont tous les deux des facteurs de risque à part entière pour la santé. Les recommandations pour un mode de vie actif pour la santé sont de pratiquer une AP régulière associant endurance et renforcement musculaire (pour maintenir la masse musculaire) et de diminuer les temps passés assis dans la journée…
Martine Duclos, Bull. Acad. Natle Méd., 2017, 201, n os 4-5-6, 855-868, séance du 20 juin 2017
L’objectif du rapport est de faire un état des lieux des connaissances des différents effets à attendre de l’activité physique et de la réduction de la sédentarité pour les patients, ainsi que de préciser les facteurs qui limitent ou facilitent, pour eux, sa mise en pratique. Des pistes de recherche à investir ainsi que des repères et conditions de pratique d’AP adaptés aux besoins de cette population ont ainsi pu être identifiés.
L’objectif du rapport est de faire un état des lieux des connaissances sur les bénéfices de l’activité physique et de la réduction de la sédentarité pour les patients atteints de cancer ainsi que sur les freins et les leviers identifiés à la pratique. Si certains repères et conditions de pratique d’AP peuvent être dès à présent indiqués, les modalités plus précises d’intégration de l’activité physique dans le parcours du patient atteint de cancer devront être définies en cohérence avec le cadre règlementaire actuellement en construction (dispositions relatives à la prescription d’activité physique et à l’encadrement des séances pour les patients en ALD).