Puisque nous devons composer avec les répercussions à grande échelle de la pandémie de COVID 19 et en tirer des enseignements, il nous faut tous réfléchir à l’un de ses aspects les plus frappants, à savoir son terrible bilan en termes de santé mentale. Les taux d’affections déjà courantes telles que la dépression et l’anxiété ont augmenté de 25 % dans la première année de la pandémie, alors que l’on recensait déjà près d’un milliard de personnes souffrant de troubles psychiques. Nous devons aussi être conscients de la fragilité des systèmes de santé, qui tentent de répondre aux nouveaux besoins de soin tout en continuant de traiter les troubles psychiques antérieurs à la pandémie.
Dans son numéro 130 de mai 2022, le Journal de l’Institut Curie consacre un dossier complet à l’activité physique et la nutrition, décrites comme de véritables alliés dans la lutte contre les cancers.
La pratique du sport et ses bienfaits sont reconnus par les Français, y compris par les jeunes : entre 16 et 25 ans, près de neuf jeunes sur dix pensent que les loisirs sportifs permettent d’être en bonne santé et de mieux vivre au quotidien. Pourtant, les précédentes vagues du baromètre de la pratique sportive réalisé par le CRÉDOC et l’UCPA ont mis en évidence qu’un quart des 16-25ans font peu ou pas du tout de sport.
Cette revue systématique et méta-analyse des associations entre l’activité physique et la dépression suggère des bénéfices significatifs pour la santé mentale liés à l’activité physique, même à des niveaux inférieurs aux recommandations de santé publique. Les professionnels de la santé devraient donc encourager toute augmentation de l’activité physique pour améliorer la santé mentale.