Introduction
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un déficit neurologique d’origine vasculaire. L’AVC est la première cause de mortalité chez la femme et la troisième chez l’homme et la première cause de handicap acquis de l’adulte.
Or la réadaptation à l’effort est encore peu utilisée en post-AVC alors que la pratique d’une activité physique adaptée (APA) aux capacités et aux limites du patient est toujours bénéfique pour ces patients et la place de l’APA en préventions primaire, secondaire ou tertiaire peu mise en avant.
Objectifs thérapeutiques :
L’activité physique adaptée comme thérapeutique non médicamenteuse afin :
- Améliorer les capacités neuromusculaires et la récupération neuro comportementale
- Diminuer les facteurs de risques
- Aider au sevrage tabagique
Evidences
- En prévention primaire, la pratique d’une activité physique (AP) modérée régulière dès le plus jeune âge et le respect des règles hygiéno-diététiques diminuent de 20 % le risque de présenter un AVC.
- En prévention secondaire, après un AVC, la pratique d’une AP adaptée (APA) aux capacités et aux limites du patient est toujours bénéfique pour ces patients généralement inactifs et sédentaires du fait de leurs séquelles fonctionnelles.
- En prévention tertiaire et avec un handicap séquellaire important, la réhabilitation à l’effort en centre spécialisé est conseillée.
A préciser aux patients ayant fait un AVC
Au quotidien il est conseillé de lutter contre la sédentarité et l’arrêt du tabac est protecteur contre les récidives.
Conseiller une alimentation équilibrée.
Points d’alerte avant de prescrire
- L’entretien motivationnel tiendra compte des freins marqués des patients post-AVC vis-à-vis de l’AP, sensation de fatigue persistante, ressenti d’incapacité ou de frustration, découragement devant la lenteur des progrès, syndrome dépressif ou absence de prise en charge financière.
- Le bilan SCORE est prédictif en complément de l’analyse des facteurs de risque CV.
- Séquelles cognitives et risque de chutes.
- Comorbidités dont l’obésité, TA.
- Répondre aux difficultés géographiques, matérielles et financières.
- S’assurer d’un bon accueil motivationnel.
Prescrire ou conseiller une modification thérapeutique du mode de vie
Tous les efforts de type aérobie sécurisés qui sollicitent la contraction du maximum de muscles du corps, ceux sollicitant le tonus musculaire et l’entretien de l’équilibre.
Si peu ou pas de séquelles motrices ; Pensez à préconiser de bouger plus au quotidien en valorisant : la mobilité active à pied ou en vélo, le jardinage, le bricolage, le ménage, la visite de musées ou d’espaces verts ainsi que les activités de loisirs ou sportives éventuellement en section sport santé.
Proposer si séquelles neuromusculaires des séances de rééducations neuro-motrices complémentaires ou des cures thermales adaptées.
Prévenir le professionnel encadrant
Demander un premier bilan d’évaluation afin de parfaire la prescription initiale. Faire une évaluation particulière des troubles de l’équilibre.
Préciser avec un langage commun et dans le cadre du secret professionnel partagé les attentes, les précautions de pratiques et le délai de retour d’expérience afin de vérifier l’atteinte des objectifs (3 mois).
S’assurer de la connaissance des bonnes conduites à tenir en cas de malaise, vertiges ou chute.
Prévenir en cas d’événements médicaux survenant lors des séances.
Surtout fixer d’entrée des objectifs « SMART ».