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Diabète de type 1

L’activité physique comme thérapie non médicamenteuse, une prescription pour tous les médecins

Ce document publié le 26 octobre 2022, destiné aux médecins, a été validé par le Comité Scientifique du COPIL by IRBMS "Mieux prescrire le sport santé". Il a été rédigé par le Dr Patrick Bacquaert à partir des Fiches et Guides de la HAS.
Diabète de type 1 et APA

Introduction

Le DT1 est caractérisé par une carence absolue en insuline, due à la destruction des cellules bêta pancréatiques dont le mécanisme habituel est l’auto-immunité. La grande majorité des patients DT1 ont une pratique physique inférieure à celui de la population non atteinte. En France, le DT1 représente environ 10 % des cas de diabète. La moitié des cas se déclare avant l’âge de 20 ans.

Depuis une vingtaine d’années, le nombre de DT1 ne cesse d’augmenter, au rythme de 3 à 4 % par an, suggérant des facteurs d’environnement propices, et son apparition est de plus en plus précoce, avec une augmentation importante de sa prévalence chez les enfants de moins de 5 ans.

Objectifs thérapeutiques :

L’activité physique adaptée comme thérapeutique non médicamenteuse pour :

  • Permettre un meilleur équilibre du diabète en se fixant l’objectif HbA1c< 7%,
  • Réduire les comorbidités et les complications.

Evidences

A court terme, le sport est un facteur de déséquilibre du diabète T1 par la survenue d’hypoglycémie et d’hyperglycémie occasionnant un danger pour le diabétique, son entourage et une angoisse pour les encadrants mais après une période d’adaptation encadrée l’impact du sport et plus généralement de l’APA est positif.

A préciser aux patients porteurs d’un DT1

L’APA régulière en endurance et en renforcement musculaire améliore l’équilibre de la glycémie sur le long terme. Elle réduit les risques de complications vasculaires, rénales et de neuropathie périphérique liées au diabète et le risque de mortalité précoce.

L’activité physique participe au traitement du diabète car elle contribue à faire baisser la glycémie et permet ainsi de mieux la contrôler avec pour objectif idéal une HbA1c ≤ 7 %.

Après une séance d’APA supérieure à 60 minutes la vigilance s’impose concernant le taux de glycémie surtout si pratique le soir et avant le coucher.

Attention aux points d’injections qui par leurs sollicitations à l’effort vont modifier la diffusion de l’insuline.

Le DT1 peut pratiquer une activité physique et/ou un sport mais un apprentissage est nécessaire afin d’apprendre à connaitre ses réactions à l’effort et en récupération :

  • Se contrôler fréquemment avant, pendant et après l’effort,
  • Diminuer ses doses d’insulines,
  • S’alimenter régulièrement avant, pendant et après,
  • … et pourquoi pas participer à un stage Diabète et Sport ?

Points d’alerte avant de prescrire

  • Comorbidités dont l’obésité, TA non contrôlée, néphropathies sévères ou rétinopathie,
  • Vérifier état des pieds, vision et l’absence d’ATCD de fortes perturbations glycémiques,
  • S’assurer d’un suivi consensuel avec diabétologue,
  • Répondre aux difficultés géographiques, matérielles et financières,
  • S’assurer d’un bon accueil motivationnel.

Prescrire ou conseiller une modification thérapeutique du mode de vie

  • Tous les efforts de type aérobie sécurisés qui sollicitent la contraction du maximum de muscles du corps en augmentant significativement les dépenses d’énergie. Associer des efforts de renforcement musculaire et de travail de la souplesse.
  • Si le patient est sportif faire le point et autoriser sous conditions la pratique en compétitions.

Prévenir le professionnel encadrant

Demander un premier bilan d’évaluation afin de parfaire la prescription initiale.

Préciser avec un langage commun et dans le cadre du secret professionnel partagé les attentes, les précautions de pratiques et le délai de retour d’expérience afin de vérifier l’atteinte des objectifs (3 mois).

Les conditions sont optimales si le professionnel APA se coordonne avec le diabétologue du patient ;

Le patient doit :

  • Avoir suivi une éducation thérapeutique en milieu spécialisé diabétologie qui vise à le rendre autonome vis-à-vis de son diabète, de son traitement et ses interactions avec l’AP ;
  • Assurer une autosurveillance glycémique : l’utilisation de dispositifs de mesure du glucose interstitiel en continu est recommandée (type système flash) car lors d’une séance d’AP la glycémie doit être surveillée de façon répétée, avant et pendant l’exercice, et être prolongée jusqu’au soir et pendant la nuit ;
  • Se préparer à un risque d’hypoglycémie et avoir sucre et collation.

Fiche pluridisciplinaire du parcours de soins sport santé

APA et Diabète de type 1

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Sur le Web

► Inserm, 2019
Diabète de type 1, une maladie auto-immune de plus en plus fréquente
► DBL-Diabète, 2020
Sport et diabète de type 1 : comment pratiquer en toute sécurité ?
► Diabète Québec, 2021
Diabète, les bienfaits de l’activité physique

Sources, références

EditeurAnnéeFiche
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