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Maladie de Parkinson

L’activité physique comme thérapie non médicamenteuse, une prescription pour tous les médecins

Ce document publié le 26 octobre 2022, destiné aux médecins, a été validé par le Comité Scientifique du COPIL by IRBMS "Mieux prescrire le sport santé". Il a été rédigé par le Dr Patrick Bacquaert à partir des Fiches et Guides de la HAS.
I
Maladie de Parkinson et APA

Introduction

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative du système nerveux central dont la prévalence en France est de 827,5 pour 100 000. Elle débute en moyenne entre 55 et 65 ans mais peut survenir à tout âge. Elle touche de manière plus significative les hommes et représente 2% de la population après 65 ans et 4% après 80 ans. L’évolution cognitive et neuromusculaire entraine une dégradation de la qualité de vie.

Objectifs thérapeutiques :

L’activité physique adaptée comme thérapeutique non médicamenteuse pour :

  • Redonner des repères pour gagner en mobilité,
  • Conserver une qualité de vie le plus longtemps possible,
  • Maintenir les capacités aérobies,
  • Améliorer l’équilibre postural.

Evidences

En complément d’une kinésithérapie l’APA est un des éléments du maintien du déclin cognitif, elle doit être proposée dès le diagnostic initial au stade précoce, car la maladie de Parkinson conduit à un affaiblissement et à un raidissement des muscles mais aussi à une perturbation des systèmes nerveux commandant ces muscles.

Les thérapeutiques non médicamenteuses, kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie et activité physique adaptée sont proposées précocement dans la prise en charge pluridisciplinaire des patients et adaptées à chaque stade de la maladie car fatigue et dépression peuvent apparaitre au stade précoce de la maladie.

A préciser aux patients parkinsoniens

Un professionnel qualifié (kiné, ergo, APA) interviendra afin de pérenniser les séances en proposant dans un premier temps des exercices en mono tâche faciles à réaliser afin d’améliorer les gestes de la vie quotidienne et ainsi gagner en autonomie.

Il est important d’être aidé par son entourage et sa famille pour adapter l’habitat et maintenir le plus longtemps possible une bonne autonomie en favorisant l’activité physique.

Points d’alerte avant de prescrire

  • Sécurisation des pratiques, car les patients atteint de la maladie de Parkinson, souvent âgés et fragiles musculairement et à risque de chutes d’autant qu’ils présentent aussi un risque certain d’hypotension orthostatique et des troubles cognitifs qui sont souvent plus invalidants que les troubles moteurs.
  • Vérifier les freins dus aux signes cliniques : akinésie, rigidité et tremblements de repos.
  • Répondre aux difficultés géographiques, matérielles et financières.
  • S’assurer d’un bon accueil motivationnel.

Prescrire ou conseiller une modification thérapeutique du mode de vie

Tous les efforts de type aérobie sécurisés qui sollicitent la contraction du maximum de muscles du corps en augmentant significativement les dépenses d’énergie.

AP d’endurance : au moins 150 minutes d’exercice d’intensité modérée ou 75 minutes d’exercice d’intensité élevée par semaine. Le temps peut être divisé en segments de 10-15 minutes tout au long de la journée ; AP de renforcement musculaire : des exercices de renforcement des différents groupes musculaires des membres inférieurs à raison de 2 à 3 fois par semaine sur 8 à 10 semaines.

Pensez à préconiser de bouger plus au quotidien en valorisant : la mobilité active à pied ou en vélo, le jardinage, le bricolage, le ménage, la visite de musées ou d’espaces verts, la montée des escaliers de son immeuble ou dans les centres commerciaux, ainsi que les activités de loisirs ou sportives éventuellement en section sport santé.

Prévenir le professionnel encadrant

  • Demander un premier bilan d’évaluation afin de parfaire la prescription initiale.
  • Préciser avec un langage commun et dans le cadre du secret professionnel partagé les attentes, les précautions de pratiques et le délai de retour d’expérience afin de vérifier l’atteinte des objectifs (3 mois).
  • Préciser l’importance de la mono tâche qui permet un agrément du patient plus facile et donc de pérenniser les APA et surtout proposer des objectifs « SMART » (SMART = Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réalisable, Temporellement défini).
  • Les APA doivent s’adapter à chaque patient et être dispensées en fonction du stade évolutif de la maladie, des capacités fonctionnelles restantes, de la présence de troubles cognitifs et des états de fatigue.

Fiche pluridisciplinaire du parcours de soins sport santé

APA et Maladie de Parkinson

Télécharger la fiche OM2S…
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Sur le Web

► France Parkinson, par Valérie Fraix, Eric Chevrier et Bettina Debû, centre expert Parkinson, service de neurologie, CHU de Grenoble, U836 – Inserm GIN-université Grenoble Alpes-CEA, Grenoble.
L’activité physique
► IRBMS 2017, par le Docteur Patrick Bacquaert médecin de médecine physique
Maladie de Parkinson et activité physique adaptée
► HAS 2020
Parkinson : les patients doivent maintenir leur traitement et une activité physique adaptée

Sources, références

EditeurAnnéeFiche
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