Introduction
Vieillir n’est pas une maladie mais un déclin des adaptations de l’organisme. Il faut différencier l’avancée en âge et les pathologies associées à l’âge et les conséquences qu’elles peuvent induire chez un sujet âgé.
L’activité physique adaptée (APA) ralentit les changements physiologiques liés à l’âge, améliore la santé des personnes âgées dans ses trois dimensions physique, psychique et sociale, et contribue à la prévention des pathologies chroniques liées au grand âge.
Objectifs thérapeutiques :
L’activité physique adaptée comme thérapeutique non médicamenteuse pour :
- Gagner en mobilité et conserver une qualité de vie le plus longtemps possible.
- Lutter contre les pertes de repères et de mémoire.
- Maintenir les capacités aérobies et améliorer l’équilibre afin de diminuer la peur de chuter.
Evidences
L’APA favorise le maintien de l’autonomie et prévient la dépendance avec l’avancée en âge. Elle améliore la cognition des personnes âgées sans troubles cognitifs ou avec un trouble neurocognitif mineur. Elle ralentit le déclin fonctionnel des personnes âgées atteintes d’une démence, elle améliore le statut musculaire et permet de lutter contre la dénutrition en agissant ainsi contre les chutes.
A préciser aux patients qui avancent en âge
- L’APA chez la personne âgée a des effets bénéfiques bien supérieurs aux risques.
- Il n’est jamais trop tard pour débuter et les effets bénéfiques se feront ressentir après 3/6 mois d’exercices.
- Les déplacements actifs de la vie quotidienne peuvent remplacer une séance d’APA.
FOCUS Activité physique et risque de chute : chez les personnes âgées, dès 65 ans, le risque de chute devient une réalité augmentant avec l’âge, il est conseillé de proposer des AP variées, adaptées au patient et d’intensité suffisante, en privilégiant les AP de la vie quotidienne.
Le programme d’AP en prévention des chutes doit comporter des exercices d’équilibre, mais aussi des exercices en renforcement musculaire, en particulier des membres inférieurs, et des exercices d’endurance cardiorespiratoire, afin de réduire les risques de chutes, d’améliorer la marche et plus généralement les performances physiques et les capacités fonctionnelles de la personne âgée. Il est conseillé de réaliser une prévention spécifique de l’ostéoporose.
BON A SAVOIR La dénutrition et la sarcopénie sont les portes d’entrée vers l’incapacité : il est difficile de distinguer chez le sujet âgé les effets de l’âge sur la condition physique des effets du déconditionnement et de la sarcopénie lié à l’inactivité physique. Les individus du même âge peuvent avoir des conditions physiques très différentes et différer de façon très importante dans leur réponse à l’exercice.
La prescription doit préciser les conditions de sécurisation de la dispensation et prendre en compte les conditions afin de limiter la fonte musculaire (APA + nutrition).
Points d’alerte avant de prescrire
- Le déconditionnement musculaire et les pertes d’équilibre.
- Les maladies chroniques et les troubles cognitifs.
Prescrire ou conseiller une modification thérapeutique du mode de vie
Tous les efforts de type aérobie sécurisés à intensité légère puis modérée qui sollicitent la contraction du maximum de muscles du corps en augmentant significativement les dépenses d’énergie. Des efforts de renforcement du tonus musculaire et de la posture, de la mobilisation articulaire.
Le tai chi, le yoga et la danse améliorent l’équilibre et la marche dont nordique qui permet de solliciter les adaptations cardio-respiratoire et musculaire.
Prévenir le professionnel encadrant
- Demander un premier bilan d’évaluation afin de parfaire la prescription initiale.
- Evaluation des facteurs de risque avec le Numéri’évalsport santé by irbms.
- Préciser avec un langage commun et dans le cadre du secret professionnel partagé les attentes, les précautions de pratiques et le délai de retour d’expérience afin de vérifier l’atteinte des objectifs (4 mois).
Recommandations mondiales sur l’activité physique sur la santé (OMS 2010)
Pratique des plus de 65 ans sans mobilité réduite :
30 minutes par jour
Réaliser des activités d’intensité modérée de type aérobie (en endurance) pour un minimum de 30 minutes par jour, 5 jours par semaine ou d’intensité plus élevée 20 minutes par jours, 3 jours par semaine ou un combiné des deux. Le concept d’accumulation de l’activité physique (la durée recommandée de 30 minutes peut être divisée en 2 ou 3 fois 10 minutes) s’applique également pour eux.
Il est important de tenir compte, chez les plus de 65 ans, de la variabilité de la sensation de l’intensité de l’effort d’un individu à l’autre en fonction de sa condition physique, de sa pathologie, de sa tolérance de l’effort.
► Ces activités aérobies viennent en sus de l’activité quotidienne normale.
Les adultes de plus de 65 ans doivent pratiquer des activités pour maintenir ou augmenter la force et l’endurance musculaire (travail en résistance dit aussi de musculation) au minimum 2 jours, non consécutifs (quand il s’agit des mêmes groupes musculaires), par semaine.
De plus, des exercices de souplesse et d’équilibre doivent prolonger les activités précédentes.
► Pour réduire le risque de traumatismes musculo-squelettiques, les personnes sont encouragées à commencer lentement, en augmentant progressivement jusqu’à atteindre le niveau d’activité physique recommandé ou plus.
Pratique des plus de 65 ans avec mobilité réduite :
30 minutes par jour + prévention des chutes
Réaliser des activités d’intensité modérée de type aérobie (en endurance) pour un minimum de 30 minutes par jour, 5 jours par semaine ou d’intensité plus élevée 20 minutes par jours, 3 jours par semaine ou un combiné des deux. Le concept d’accumulation de l’activité physique (la durée recommandée de 30 minutes peut être divisée en 2 ou 3 fois 10 minutes) s’applique également pour eux.
Il est important de tenir compte, chez ces personnes, de la variabilité de la sensation de l’intensité de l’effort d’un individu à l’autre en fonction de sa condition physique, de sa pathologie, de sa tolérance de l’effort.
► Les personnes de cette classe d’âge dont la mobilité est réduite devraient pratiquer une activité physique visant à améliorer l’équilibre et à prévenir les chutes au moins trois jours par semaine.
Lorsque des personnes âgées ne peuvent pas pratiquer la quantité recommandée d’activité physique en raison de leur état de santé, elles devraient être aussi actives physiquement que leurs capacités et leur état le leur permettent.
► Pour réduire le risque de traumatismes musculo-squelettiques, les personnes sont encouragées à commencer lentement, en augmentant progressivement jusqu’à atteindre le niveau d’activité physique recommandé ou plus.