Les Maisons Sport-Santé (MSS) ont été créées pour répondre à un enjeu majeur de santé publique : lutter contre l’inactivité physique et favoriser l’accès équitable à l’activité physique adaptée. Pourtant, malgré leur utilité sociale reconnue, leur modèle économique reste fragile. Afin d’analyser cette situation, une enquête nationale par questionnaire a été menée auprès de 121 MSS (21 % du réseau), en mobilisant une grille de dix critères d’intérêt général construite à partir de la littérature scientifique et institutionnelle.
L’analyse statistique (K-means) met en évidence deux profils types : des MSS fortement engagées dans l’intérêt général et des MSS à engagement plus modéré. Les résultats révèlent toutefois une incohérence majeure : le niveau d’engagement d’intérêt général n’est pas corrélé aux financements reçus. Certaines structures très engagées perçoivent peu d’aides, tandis que d’autres, moins conformes, bénéficient de soutiens conséquents.
Cette étude souligne ainsi l’absence de critères transparents et harmonisés dans l’attribution des financements publics, engendrant d’importantes inégalités territoriales et structurelles.
Ce rapport examine le dispositif des maisons sport-santé (MSS) et formule des propositions d’évolutions. Il interroge sa pertinence, son hétérogénéité, sa réponse aux besoins des populations et des territoires et identifie ses fragilités. Il formule treize propositions pour faire évoluer le pilotage des MSS, pérenniser et développer ce dispositif en précisant certaines normes et en consolidant, notamment, son modèle économique.
La mission constate, tout d’abord, la pertinence du dispositif MSS qui a rencontré son public, que les acteurs se sont appropriés et qui s’est déployé sur le territoire. Elle fait le constat aussi de la variété tant des statuts des structures support, que des dimensions, des offres de service et des tarifs, certains éléments méritant d’être mieux encadrés. Au final, la mission estime qu’il y a un intérêt manifeste à poursuivre le développement de nouvelles MSS mais également à consolider le fonctionnement de l’existant.
L’arbre décisionnel de la prescription de l’activité physique sur ordonnance.
Améliorer la connaissance de la problématique Sport-Santé et concevoir les stratégies d’interventions territoriales en Prévention primaire, secondaire et tertiaire, enjeu identifié de santé publique.
Un diaporama proposé par le Docteur Patrick Bacquaert, médecin coordonnateur de l’IRBMS, 38 pages.
Sous l’égide du COPIL « Mieux prescrire l’activité physique adaptée sur ordonnance » by IRBMS, présidé par le Professeur J.-P. Francke.
Face aux enjeux de santé publique liés aux conséquences de l’épidémie d’inactivité physique et de sédentarité qui touche l’ensemble de la population, il est essentiel que les pouvoirs publics prennent véritablement conscience de la gravité de la situation qui met en danger notre modèle sanitaire et social.
Des mesures législatives et financières fortes sont donc urgemment nécessaires.
Il existe malgré tout dans de très nombreux territoires une véritable dynamique autour de l’activité physique et sportive. Il apparaît donc indispensable d’aider à fédérer tous les acteurs institutionnels, de la santé, du sport, de l’éducation et du monde du travail.
La première démarche du groupe d’experts de la Mission Delandre a été, face à la diversité de certaines définitions du champ lexical du sport-santé dépendant des catégories d’acteurs (universitaires, médicaux, institutionnels, …), de proposer des définitions consensuelles et compréhensibles par tous (professionnels comme grand public).
L’objectif étant de parler dorénavant un langage commun et d’encourager la diffusion d’une culture partagée du sport-santé. Le groupe d’experts préconise que ces définitions soient, non pas imposées à tous, mais largement diffusées et utilisées dans les futures communications institutionnelles des ministères et de ses structures déconcentrées.
Il est ainsi admis que la sédentarité et l’inactivité physique constituent des problèmes publics majeurs, qui pèsent trop lourdement sur la santé de la population française comme sur le budget de l’État. Se pose alors la question de la mise ou de la remise en mouvement des individus fragiles : comment amener des personnes qui ne bougent pas à s’engager dans une activité physique quand la simple injonction à bouger ne suffit pas à transformer les modes de vie ? Quels professionnels peuvent alors intervenir en ce sens en contrôlant la balance bénéfices/risques et en produisant des bénéfices de santé durables ? Comment toucher les individus les plus éloignés des activités physiques, ceux-là étant également les plus à risque et les plus vulnérables économiquement et socialement (Lefèvre & Raffin, 2023) ? Et, in fine, comment organiser la vie collective pour favoriser l’activité physique régulière ? C’est à une partie de ces questions que les politiques publiques françaises ont tenté de répondre depuis le début des années 2000, en mettant en place et en déployant un certain nombre d’instruments d’action publique (Lascoumes & Le Galès, 2004) sur le territoire…
Rapport de recherche, Clément Perrier et Claire Perrin, 92 pages.