Ce rapport présente les travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective (voir annexe) pour répondre à la demande de la Direction générale de la santé concernant les stratégies de réduction des inégalités sociales de santé en lien avec l’alimentation et l’activité physique.
L’activité physique évolue en même temps que la société. Si, autrefois, le labeur des populations contribuait à leur vieillissement prématuré, l’accroissement du travail sédentaire tend aujourd’hui à priver une majorité d’individus d’une activité physique nécessaire à leur santé et à leur bien-être. L’épidémie d’obésité et l’accroissement de certaines maladies chroniques sont souvent mis en relation avec ce phénomène. Les pouvoirs publics s’interrogent sur les différentes stratégies de promotion de l’activité physique qu’ils doivent conduire afin d’agir sur les habitudes de vie et la santé de la population. « Bouger » est ainsi devenu un nouvel enjeu de santé publique.
À la demande du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, l’Inserm a réuni un groupe pluridisciplinaire d’experts afin de réaliser, selon la procédure d’expertise collective, une analyse des déterminants individuels et collectifs susceptibles de favoriser l’activité physique, une évaluation des effets de l’activité physique sur la santé, ainsi que l’analyse des contextes sociaux et environnementaux dans lesquels se sont développées les activités physiques et sportives au cours de l’histoire récente.
S’il est communément admis que l’activité physique régulière est bonne pour la santé, notamment pour prévenir ou contribuer au traitement de certaines maladies chroniques, la relation entre activité physique ou sportive et santé est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Cette relation dépend en effet de nombreux paramètres individuels tels que l’âge, le genre, l’état de santé, les déterminants psychosociologiques mais également des caractéristiques de l’activité elle-même, son volume et sa fréquence au cours de la vie.
Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative a sollicité l’Inserm pour la réalisation d’une expertise collective, à partir des connaissances scientifiques et médicales, concernant les effets sur la santé de l’activité physique et sportive en termes de bénéfices et de risques.
Ce rapport présente les travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective (voir annexe 1) pour répondre à la demande du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports concernant la contribution de la pratique d’une activité physique à la prévention des chutes chez les personnes âgées.
Ce travail s’appuie essentiellement sur les données issues de la littérature scientifique disponible à la fin du premier semestre 2014. Près de 1 600 documents ont été rassemblés à partir de l’interrogation de différentes bases de données. Le Pôle Expertise collective de l’Inserm, rattaché à l’Institut thématique multi-organismes Santé publique d’Aviesan2, a assuré la coordination de cette expertise.
Source : INSERM. Activité physique et prévention des chutes chez les personnes âgées.
Collection Expertise collective, Inserm, Paris, 2015, 520 pages