Relève de l’exonération du ticket modérateur l’accident vasculaire cérébral (AVC) en présence de troubles neurologiques persistants au-delà de vingt-quatre heures nécessitant une prise en charge médicale lourde, des soins de maintenance puis de rééducation active.
Sont concernés par l’exonération du ticket modérateur :
• les troubles du rythme ventriculaire (TRV) potentiellement graves : toute extrasystolie ventriculaire n’ayant pas les caractéristiques de la bénignité. Sont considérées comme bénignes des extrasystoles ventriculaires monomorphes non répétitives, survenant à distance du sommet de l’onde T, sur cœur sain ;
• les troubles du rythme ventriculaire pouvant entraîner une instabilité hémodynamique et une mort subite cardiaque : tachycardie ventriculaire (TV) soutenue ou non ; monomorphe ou polymorphe (dont les torsades de pointe) ; fibrillation ventriculaire (FV).
L’exonération initiale est accordée pour une durée de deux ans, renouvelable si la poursuite d’un traitement (médicaments et/ ou implantation d’un défibrillateur) s’avère nécessaire.
Relèvent de l’exonération du ticket modérateur au titre de l’ALD 5, Insuffisance cardiaque grave, troubles graves du rythme cardiaque, cardiopathies valvulaires graves ; cardiopathies congénitales graves.
L’insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée (ICFSP) symptomatique chronique associant :
des symptômes de l’insuffisance cardiaque (au repos ou à l’effort) présents ou retrouvés dans les antécédents objectivés par une poussée d’insuffisance cardiaque congestive sous forme d’œdème pulmonaire un signe objectif (électrocardiogramme, radiographie, échographie, peptide natriurétique de type B)
de dysfonction cardiaque au repos avec une fonction systolique préservée ou modérément altérée (FE > 40 %)
une réponse pharmacologique au traitement de l’insuffisance cardiaque
L’insuffisance cardiaque est irréversible en l’absence de cause curable.
L’exonération initiale est accordée pour une durée de 5 ans, renouvelable.
Les troubles du rythme supraventriculaires graves:
la fibrillation auriculaire (FA) paroxystique récidivante (se terminant spontanément en moins de 7 jours, généralement en 48 heures), avec des récidives entrecoupées d’épisodes en rythme sinusal ;
la FA persistante récurrente (nécessitant un choc électrique ou un traitement pharmacologique pour être réduite), avec des récurrences (> 7 jours) entrecoupées d’épisodes en rythme sinusal ;
la FA permanente (cardioversion inefficace ou non envisagée).
L’exonération initiale est accordée pour une durée de 2 ans, renouvelable, étant précisé que la poursuite d’un traitement anticoagulant ne constitue pas, en elle-même, une condition suffisante de renouvellement systématique de l’exonération.