En septembre 2019, une nouvelle dynamique s’est engagée avec le lancement du 4ème Programme national nutrition santé qui porte l’objectif transversal de permettre à chacun d’améliorer sa santé par l’alimentation et l’activité physique. Quelques mois après, une crise sanitaire mondiale majeure et inédite a bouleversé nos repères et priorités. Le confinement a, en particulier, montré l’importance des sujets liés à l’alimentation et l’activité physique dans la vie des français. Elle a révélé l’obésité comme un facteur de risque majeur des complications graves de la Covid. Elle a aussi exacerbé les difficultés rencontrées par les personnes les plus vulnérables en situation de précarité alimentaire et les jeunes qui ont cumulé, pour certains, des difficultés d’accès à une alimentation satisfaisante et une sédentarité pesante. Cette crise sanitaire nous conduit ainsi à nous adapter à de nouveaux enjeux.
Les Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité offrent des recommandations de santé publique reposant sur des bases factuelles concernant la quantité d’activité physique (fréquence, intensité et durée) dont ont besoin les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées pour que cette activité ait des effets bénéfiques significatifs sur leur santé et permette d’atténuer les risques liés à la santé. Pour la première fois, des recommandations sont formulées concernant les associations entre la sédentarité et les résultats sanitaires, ainsi que pour des sous-populations, comme les femmes enceintes et en post-partum ou encore les personnes vivant avec une affection chronique ou un handicap.
Le Programme de travail européen, 2020-2025 – « Une unité d’action pour une meilleure santé » (PTE) fixe des priorités pour les cinq prochaines années, en se fondant d’abord sur les attentes légitimes des citoyens de la Région vis-à-vis de leurs autorités sanitaires. La population veut que ces autorités garantissent son droit à un accès universel à des soins de qualité, sans crainte de
difficultés financières, elle veut que ces autorités lui offrent une protection efficace contre les situations d’urgence sanitaire. Elle veut aussi pouvoir s’épanouir au sein de communautés en bonne santé, où des mesures de santé publique et des politiques publiques appropriées garantissent une vie meilleure dans le contexte d’une économie du bien-être. La population tient de plus en plus, et à juste titre, ses autorités sanitaires responsables de la satisfaction de ces attentes. Le PTE présente une vision de l’aide que le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe peut apporter aux autorités sanitaires des États membres de la Région pour relever ce défi, dans chaque pays et de manière collective.
La connaissance scientifique des conséquences négatives de la sédentarité est désormais largement établie. Elle doit être plus largement portée à la connaissance du public. Paris 2024 entend y contribuer activement, en lien avec les pouvoirs publics et le mouvement sportif. C’est pourquoi Paris 2024 s’est associé à l’Observatoire nationale de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS) pour produire une synthèse qui met en lumière les bienfaits de l’activité physique et sportive, ainsi que les déterminants de la pratique.
C’est dans cette dynamique, avec la conviction que la pratique des Activités Physiques et Sportives (APS) pour la santé relève de l’intérêt général et la volonté de développer une culture du Sport Santé en réponse aux besoins de tous, que la ministre des Sports et la ministre des Solidarités et de la Santé ont fait de cet objectif un axe prioritaire de leurs actions. L’ambition est de promouvoir l’activité physique et sportive comme un élément déterminant en matière de santé et de bien-être, pour toutes et tous, tout au long de la vie et ce faisant de répondre à deux problématiques : celle de l’inactivité physique et de la sédentarité, la première cause de mortalité évitable, d’une part, et celle des inégalités dans l’accès aux activités physiques et sportives en favorisant l’accès de tous sur l’ensemble du territoire, d’autre part.