Introduction
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie générale à point de départ respiratoire, marquée par une obstruction bronchique irréversible, souvent associée à des lésions parenchymateuses pulmonaires (emphysème).
Elle concerne 3 500 000 personnes en France, sa prévalence est estimée à 7 % dans la population adulte, augmentant chez les sujets âgés. Près de la moitié des patients ont un stade léger, plus d’un tiers un stade modéré, moins d’un quart un stade sévère et très sévère. La mobilité active au quotidien souvent diminuée en raison de la dyspnée doit toutefois être encouragée accompagnée par un programme APA dans un premier temps puis si besoin par une réhabilitation à l’effort.
Objectifs thérapeutiques :
L’activité physique adaptée comme thérapeutique non médicamenteuse pour :
- Réduire le déclin respiratoire (amélioration VEMS/CV)
- Améliorer la tolérance à l’effort
- Optimiser le sevrage tabagique
Evidences
Le tabagisme en est la principale cause (80 % des cas), aggravée par des facteurs environnementaux (pollution intérieure et extérieure).
L’APA occupe une place thérapeutique de choix car la maladie se manifeste par une dyspnée d’effort multifactorielle, respiratoire, mais aussi musculaire responsable d’une fatigue, d’un repli social et d’une altération de la qualité de vie.
A préciser aux patients
- L’oxygénation longue durée ne doit pas être un frein à la pratique d’activités physiques au quotidien ou lors de séances d’activités physiques encadrées.
- Prévenir que l’obésité ralentit l’efficacité respiratoire, donc proposer une prise en charge diététique adaptée.
- Demander l’arrêt du tabac.
Points d’alerte avant de prescrire
- EFR, bilan cardiovasculaire, bilan articulaire, IMC et tour de taille.
- Réfléchir sur l’intérêt d’une prise en charge pluridisciplinaire avec les professionnels de la santé et du sport afin de proposer soit une prise en charge en ETP, soit une réhabilitation respiratoire soit de l’activité physique adaptée soit un mixte en respectant la progressivité de l’intensité de l’effort.
- Répondre aux difficultés géographiques, matérielles et financières.
- S’assurer d’un bon accueil motivationnel et renouveler si besoin l’entretien motivationnel.
- Intensité d’un éventuel syndrome dépressif ou fatigue en raison d’apnée du sommeil.
Prescrire ou conseiller une modification thérapeutique du mode de vie
Proposer dès les premiers signes de la maladie de l’APA associant endurance, travail musculaire et régulation de l’équilibre car sans cet entrainement l’évolution vers la spirale du déconditionnement de la maladie par l’augmentation de l’hypoxie sera un frein à la mobilité active.
Pensez à préconiser de bouger plus au quotidien en valorisant : la mobilité active à pied le jardinage, le bricolage, la visite de musées ou d’espaces verts. Fixer des objectifs de mobilité avec une Appli comme Start’R by IRBMS est un élément motivationnel reconnu.
Prévenir le professionnel encadrant
Demander un premier bilan d’évaluation afin de parfaire la prescription initiale. Importance du 6 Minutes Marche avec oxymètre de pouls.
Préciser avec un langage commun et dans le cadre du secret professionnel partagé les attentes, les précautions de pratiques et le délai de retour d’expérience afin de vérifier l’atteinte des objectifs (3 mois).
S’assurer de la bonne tolérance de l’effort et en particulier de la qualité respiratoire sans exacerbation de la dyspnée.